A Madame la directrice de l’ENSA
Bonjour,
Bonjour,
J’ai appris par divers canaux que vous avez suspendu un de vos « employés », qui est logiquement un de vos collègues, de ses fonctions après l’avoir traîné devant la justice au motif d’avoir été trempé dans un « vol » qui resterait à prouver. Il s’agit de Monsieur Mekliche que je ne connais pas personnellement, mais le seul fait qu’il soit enseignant et appartienne à la même communauté universitaire dont vous faites partie, suffit pour que je lui manifeste ma solidarité active.
La question que je vous pose, Madame, est celle-ci : est-il concevable qu’un enseignant (e) ose sans remords porter plainte contre son pair pour des litiges qui relèvent de l’ordre interne à l’établissement, litiges qui pourraient être régler soit à l’amiable, soit par le biais du conseil de discipline ? Comment est-il imaginable qu’une dame instruite, cultivée peut-être, et certainement diplômée, puisse lui venir à l’esprit de régler les contentieux internes par recours à la voie pénale ? Quel que soit le poste hiérarchique ou administratif que vous occupez au sein de votre établissement, vous devriez savoir que êtes avant tout universitaire, et en vertu de cette qualité, vous devriez être solidaire de vos collègues, fussent-ils « inférieurs » ou subordonnés à votre autorité.
Je vous avoue que je ne comprends pas qu’un responsable d’un établissement scientifique puisse s’ériger en juge par abus d’autorité. Souvenez-vous de l’affaire de Msila où je fus moi aussi traîné devant la justice, après avoir été suspendu de mes fonctions durant 14 mois par mon ex-patron, M. Slimane Berhoumi ? De telles agissements ne sont pas dignes de l’intellectuel (-elle) qui se respecte. L’Histoire ne pardonnera pas à ceux et à celles qui auront porter préjudice à autrui et ne manqueront pas de payer très chèrement les dérives de leurs pouvoirs autoritaires.
L’Histoire est versatile. Elle s’inverse et se retourne. Elle est capricieuse, et gare à ceux qui n’auront pas retenu les grandes leçons de la tragédie antique et qui se réédite aujourd’hui sous de nouvelles formes devant nos yeux éberlués ! Du jour au lendemain, on tombe de son piédestal ! Ainsi en est-il des grands empires comme des hommes les plus puissants ( Hannibal, Hitler, Pétain, Mussolini, Franco, Saddam Hussein, Zine El Abidine, Hosni Mubarek…). Ceci est valable aussi pour les « petits chefs » qui se croient détenir un pouvoir éternel qui leur permettrait d’user et d’abuser à volontiers…
Au nom de la raison et de la sagesse, je vous conjure, Madame, d’entendre les appels de vos collègues enseignants vous demandant de renoncer aux mesures que vous avez prises à l’encontre de notre collègue- votre collègue- Mekliche, qui ne mérite point, quel qu’en soit le motif argué, d’être traité par vous en criminel ou quasi.
Au reste, je vous prie, chère Madame, de recevoir l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Ahmed Rouadjia
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