Les travailleurs de l’unité Lafarge Béton Algérie de Keddara ont observé hier un rassemblement devant le siège de la direction générale pour dénoncer la dissolution de leur unité et le licenciement d’une quarantaine d’employés.
“Cette décision brusque et inhumaine a été prise au moment où les travailleurs attendaient la régularisation de leur situation et la satisfaction de leurs revendications exprimées dans un rapport adressé au directeur général en date du 13 janvier 2004”, affirme un employé de l’entreprise.
Pour les travailleurs, la mauvaise gestion de l’unité incombe aux responsables qui ont failli à leur mission et qui n’ont pas tenu compte des interpellations faites à maintes reprises par les employés au sujet de nombreuses lacunes relevées dans la gestion de l’unité, affirment-ils. Ils précisent, dans un document remis à la rédaction, que les travailleurs ont émis des propositions à la direction générale pour redresser la situation, telles que “la disposition de trois carrières situées à Keddara prêtes à travailler avec l’unité Lafarge et la révision du contrat avec le partenaire actuel, la mise en place d’un système de travail à plein temps pour remettre l’entreprise en marche”.
Les protestataires affirment avoir tout fait pour éviter à leur unité un triste sort, aussi bien à leur outil de travail qu’aux 40 familles des travailleurs. Cette action de protestation est intervenue suite à la note de service datée du 20 avril affichée par la direction de Lafarge Béton Algérie dans laquelle elle informe les travailleurs de “s’être retirée de la carrière de Keddara pour des raisons de non-rentabilité”.
Le document précise que “la société proposera à un certain nombre de travailleurs exerçant au sein de la carrière, une réaffectation à une autre, selon ses besoins. Le reste des employés seront indemnisés”.
Nos tentatives pour avoir le point de vue de la direction sont demeurées vaines.
M. T., Liberté du 28 avril 2014
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