• Depuis plus de trois mois une crise grave sévit au département d’Anglais de l’université d’Alger 2 à Bouzaréah. Les enseignants de ce département n’ont cessé de subir des pressions et des intimidations de la part du Rectorat afin de faire passer en année supérieure un groupe d’étudiants qui avaient décidé que le seuil de passage devait être 09/ 20 et non pas 10/20 comme le dictent les textes.
• Pour répondre à la demande de ces étudiants, le Rectorat a décidé de sacrifier allègrement les intérêts pédagogiques et l’intégrité de l’institution en enfreignant la note ministérielle n°174 du 6 septembre 2005 qui garantit la souveraineté des jurys et les prérogatives pédagogiques des enseignants.
• Vingt semaines après la rentrée universitaire et après de multiples tractations le Rectorat, outrepassant ses prérogatives, a affiché de nouveaux PV et de nouvelles notes et ce, en dehors des instances pédagogiques habilitées à cet effet. Les enseignants du département d’Anglais ont bien sûr refusé de valider ces nouvelles notes.
• Seize semaines après le concours du Magister, le Rectorat continue sa cabale contre les enseignants en remettant en cause les résultats des étudiants qui ont réussi.
• Aujourd’hui, les enseignants qui n’ont fait qu’appliquer les textes en vigueur règlementant les jurys de délibérations, sont mis au banc des accusés pour avoir refusé d’obtempérer aux ordres du Rectorat et ce dans le silence inexpliqué du Ministère de l’Enseignement Supérieur qui a été interpellé à plusieurs reprises par le corps enseignant. Une cabale médiatique relayée par certains journaux a été déclenchée contre les enseignants depuis plusieurs semaines.
• En réalité que se passe-t-il ?
• Les enseignants sont déclarés ‘coupables’ d’avoir osé remettre en question un nouveau système universitaire qui est en train de se mettre en place doucement mais sûrement. Un système qui fait prévaloir l’administratif sur le pédagogique. Un système qui favorise le clientélisme et la médiocrité au détriment du travail, de l’effort et du mérite. Un système qui normalise les anomalies. Un système qui veut mettre au pas les universitaires que nous sommes. Un système qui détruit la fonction même de l’université, espace de savoir où se développe une pensée critique libre.
• C’est pour cela que les enseignants du département d’Anglais ont décidé de faire un arrêt de cours afin de protester contre de tels actes graves commis par ceux là mêmes qui sont censés être respectueux des lois et veiller à la bonne marche de l’université.
Alger, le 26 février 2012.
Les enseignants du département d’Anglais
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