Communiqué du SESS

Ce jeudi 01-04-2021 deux membres de la fédération de la justice du syndicat SNAPAP- CGATA, le premier Mr Mourad GHEDIA, premier responsable de la fédération, résidant à Alger, qui est jusqu'à présent licencié, et Mr Maza BELKACEM, coordonnateur  de la région Ouest de la même fédération, résidant à Oran, qui est sous le coup d'une suspension de son poste de greffier à la cour d'Oran et qui vient d'être traduit en justice, viennent tous les deux de recevoir une convocation de la part des services de police pour se présenter devant les services de la cybercriminalité alors que ce sont des militants du HIRAK tous les deux. Cette concomitance traduit un plan et un acharnement contre ceux qui ont toujours résisté et qui n'ont jamais renié leur engagement pour une justice sociale et pour la liberté et la démocratie. Le SESS qui a formé avec le SNAPAP la CGATA (Confédération Générale Autonome des Travailleurs en Algérie) dénonce cet acharnement et demande aux militants et militantes du HIRAK d'être solidaires. La CGATA qui doit participer à la CIT (conférence internationale du travail) sur les réseaux sociaux pour cause de Pandémie le 08-04-2021 ne manquera pas d'ajouter cet acte arbitraire aux plaintes déjà déposées. 

Le SESS a été informé que Mr  Mohamed BELHADI  et Mr Sadedin MERZOUG tous deux Magistrats, le deuxième étant le porte parole du Club des Magistrats, seront traduits devant le Conseil Supérieur de la Magistrature entre le 04 et le 06-04-2021. On rappellera que Mr Sadedin MERZOUG est suspendu pour une période qui dépasse l'année alors même que la loi organique n° 04-11 portant Statut de la magistrature du 06-092004  dans ses articles 65 et 66 souligne que cette période ne doit pas dépasser 6 mois et le magistrat aurait du être réintégré de plein droit après cette période de six mois selon l'article 66.

 

Le SESS sait , pour avoir vécu cela, l'importance d'une justice indépendante comme il sait que le pluralisme 

syndical doit être appliqué et respecté dans tous les secteurs et surtout dans celui de la Justice qui doit être le premier à respecter les conventions et traités ratifiés par l'Algérie. C'est pourquoi il demandera à travers la CSI (Confédération syndicale internationale) à laquelle est adhérente la CGATA de prendre en charge ce non respect du libre exercice du droit syndical qui touche le Club des Magistrats et ceux et celles qui en font partie. La CGATA utilisera son temps de parole devant la CIT (Conférence internationale du travail), qui se tiendra à partir du 08-042021 pour répercuter la répression sur les magistrats libres.  

                

Oran le 02-04-2021                                            P/Le bureau National  Kaddour CHOUICHA