Depuis plus d'une semaine ; par un mouvement spontané, quelque soit l'origine de l'étincelle, le peuple algérien s'est révolté contre la situation de non droit et d'humiliation qui s'est installée et érigée en système de gouvernance. Les différentes politiques adoptées et appliquées n'ont fait que plonger ; chaque jour un peu plus ; le peuple dans la misère et l'arbitraire et le pays dans une incertitude chronique.
Le refus et l'interdiction de toute activité ; sociale, syndicale ou politique ; que le régime considère comme contraire à ses desseins, a poussé des pans entiers de la société au désespoir et à se retirer de toute activité sociale ou politique. Les universitaires n'ont pas été épargnés. Leur syndicat, jadis actif et à l'avant-garde des luttes sociales, a été infiltré et paralysé durant des années.
La politique de clonage et de blocage l'a contraint à lutter pour la seule survie du sigle. La politique de déni de droit et leur refus de toute contestation et de toute opposition réelle et crédible ont fait que notre syndicat SESS se voit refusé arbitrairement son enregistrement. Cette situation a confiné l'université et les universitaires à un rôle de spectateur.
Après concertation entre les membres du Bureau national, le syndicat SESS appelle les enseignantes et les enseignants universitaires à rejoindre et participer aux marches qui se tiendront dans les différentes villes du pays le Vendredi 1er Mars 2019. Il appelle à la mobilisation et à l'action non violente pour mettre fin à cette politique de déstructuration de la société et du pays.
Loin de toute idée de récupération et loin des intérêts catégoriels qui sont ridicules devant la dignité revendiquée par la population, le but de cet appel n'est pas de surfer sur la vague de mécontentement mais de participer effectivement avec le peuple, dont nous faisons partie, au mouvement de résurrection de l'Algérie libre et digne. Durant ces marches, nous ne porterons aucun signe qui nous distinguera des autres participants si ce n'est le choix de nos slogans.
Nous pensons ; comme beaucoup d'Algériennes et d'Algériens ; qu'il faut refuser le cinquième mandat présidentiel car l'accepter c'est installer l'aphonie totale du corps social Algérien. Cependant cela reste insuffisant car seule une refonte radicale du système de gouvernance et de gestion peut nous permettre de « rêver » l'Algérie et de la reconstruire.
Seule la rupture avec le régime actuel, qui n'est pas facile, nous permettra de stopper la dérive avant d'amorcer un tournant au bénéfice du peuple en termes de respect des libertés individuelles et collectives, de justice sociale, d'indépendance de la justice et de développement entendu comme réponse aux besoins de la grande majorité du peuple.
Oran, le 26/02/2019
P/Le Bureau national
Kaddour CHOUICHA
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