Les informations et nouvelles qui nous arrivent de tous les établissements universitaires montrent clairement que nous, les enseignants et enseignantes, n’avons plus de syndicat qui puisse nous défendre, nous représenter et participer à faire entendre nos avis, remarques et nos revendications.
Les dépassements de toutes sortes sont la règle (agressions des enseignants, traitement sans aucune considération de la part de l’administration, discrimination dans le traitement, conditions de travail qui font que nos établissements semblent être en jachère etc…) mais en fait ce n’est que la partie apparente de l’iceberg car la réalité est encore plus sombre et amère.
Les autorités refusent d’enregistrer le nouveau syndicat SESS (syndicat des enseignants universitaires solidaires) de peur de troubler et de casser l’hégémonie de l’administration et des arrivistes de tout poil. Il ne fallait pas attendre autre chose car l’administration Algérienne refuse toute autonomie à tous les acteurs sociaux, en particulier les syndicats, surtout qu’elle sait (l’expérience première du CNES n’a pas été oubliée) que le SESS prône et maintient une ligne syndicale démocratique et revendicative.
Depuis 2006, beaucoup d’enseignants ont déserté le terrain des luttes pour différentes raisons et l’administration continue et assoie sa non-gestion par l’arbitraire devant l’absence de contre-pouvoirs.
A ceux et celles qui désespèrent, nous disons qu’il revient à nous tous de mettre un terme à cette politique de destruction et de déstructuration de l’université algérienne et de changer les choses, Cela est possible avec notre union et notre organisation. La construction d’un syndicat fort, démocratique et revendicatif est la solution. Il n’est plus permis d’hésiter ni d’attendre.
Le SESS lancera bientôt des campagnes de mobilisation ; là où il est présent ; pour établir un état des lieux de l’université algérienne au niveau local et national et élargir la base qui ne demande qu’un encadrement et une structuration. Le SESS demande et encourage les collègues de tous les établissements universitaires à se prendre en charge, à l’image de ceux de la faculté des sciences de la nature de l’Université de Bouira, ceux de l’Universite de Bab Ezzouar ainsi que ceux de la faculté de sciences économiques de l’Université de Boumerdes.
Nous ne devons plus attendre, nous n’avons plus le droit de fermer les yeux. La médiocrité rampante s’est installée, la dignité de l’enseignant est bafouée, la pédagogie et la formation sont bradées, l’honnêteté intellectuelle bannie, le plagiat moyen de progression, l’université est déstructurée. La reprise en main de notre métier et du devenir de l’université n’est possible que par une volonté collective.
P/Bureau National
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