Ce jour le jeudi 14-04-2022 s'est tenue la réunion du bureau national élargi du SESS au sein de l'université de Tizi-Ouzou pour discuter des points suivants:
- Informations sur la restructuration du SESS au niveau des sections des établissements et restructuration du bureau national
-Position par rapport au décret exécutif concernant l'évaluation du fonctionnaire
-Position par rapport aux "augmentations de salaire au sein de la fonction publique
-Divers
Les membres présents tiennent à dénoncer encore une fois les entraves au libre exercice du droit syndical qu'opposent les responsables des établissements universitaires poussé en cela par le ministère de tutelle qui refuse d'envoyer depuis l'année 2020, date d'obtention de l'enregistrement du SESS, la liste des organisations syndicales qui peuvent activer alors même que cette liste est en contradiction avec la loi. Cette attitude était attendu car le SESS porteur d'une ligne syndicale revendicative et démocratique porte en lui les germes d'un dynamisme syndical que ce soit au sein de l'université Algérienne ou en dehors et ce n'est pas le tapage du ministère du travail concernant le dépôt des éléments prouvant la représentativité qui peut cacher l'hostilité envers le libre exercice du droit syndical.
Après débat les membres présents ont décidé de renforcer et d'élargir la composition du bureau national pour mieux prendre en charge le déploiement du SESS au niveau national et décident de faire du deuxième semestre 2022 le semestre des campagnes d'adhésion.
Le bureau national du SESS constate que l'inflation des textes, le statut de la fonction publique, le statut particulier des enseignants chercheurs, l'arrêté ministériel n°778 du 08 juillet 2017 portant évaluation des enseignants chercheurs, le décret exécutif n° 19-165 du 27 mai 2019 fixant les modalités d'évaluation du fonctionnaire, qui ajoute dans son article n°20 "Des instructions de l'autorité chargée de la fonction publique préciseront, en tant que de besoin, les modalités d'application du présent décret", indique un télescopage et une contradiction qui font craindre le pire sur la qualité et le sérieux de ceux et celles qui sont en charge du secteur. Cela vient pour détruire toute possibilité de construire une université publique libre, de qualité et performante quand on constante la volonté bureaucratique de vouloir enlever aux instances scientifiques et pédagogiques, composé par les pairs élus ou par la communauté des enseignants, comme cela se pratique partout dans les universités du monde, le soin d'évaluer les enseignants et de remettre ces prérogatives académiques et scientifiques aux mains de l'administration universitaire.
Concernant le volet social le syndicat SESS constate La publicité qui a été faite aux mesures présentées comme étant des augmentations de salaire annoncées dans le décret du 31 mars 2022 fixant la grille indiciaire de traitement et le régime de rémunération des fonctionnaires a été battue en brèche par la cruelle réalité sociale et économique qui prévaut dans notre pays à l'heure actuelle. En effet ces augmentations mensuelles ne pourront même pas compenser la hausse des prix constatée sur quelques journées. L'impact sur le pouvoir d'achat et sur le niveau de vie des enseignants chercheurs, notamment les nouveaux d'entre eux, est désastreux et participe à l'appauvrissement d'une grande fraction de la classe moyenne dans notre pays. Par ailleurs le syndicat SESS rappelle qu'une université publique et performante ne peut éclore dans un océan de misère sociale illustrée par la pénurie des produits de première nécessité (lait, semoule, huile…) et les chaînes au quotidien formées par les citoyens et citoyennes.
Le syndicat SESS alerte sur le danger d'une fracture sociale annoncée , et de l'émiettement et la dislocation du tissu social dans notre pays qui sont provoqués par une politique néolibérale d'austérité jamais nommée mais tout le temps pratiquée.
La revendication d'un logement adéquat, critère essentiel pour l'enseignant dans sa vie sociale et professionnelle doit être prise en charge par les sections SESS avec la participation première et essentielle des concernés.
Le SESS dénonce le fait que les administrations de la fonction publique appliquent l'article n°174 du statut de la fonction publique de manière automatique et licencie les travailleurs et travailleurs qui ont été condamnés pour leur participation au mouvement pro démocratie qu'est le Hirak et ce malgré les précisions apportées, en date du 19 janvier 2016 par la direction de la fonction publique au directeur nationale de la sureté nationale. Le SESS ne peut se taire quand à la répression utilisée pour interdire les libertés individuelles et collectives prévues par les instruments internationaux ratifiés par l'Algérie.
Le Bureau national du SESS affirme qu'il est temps de dépasser le traumatisme et la léthargie provoqués par la Pandémie du COVID-19, qui espérons le est entrain de toucher à sa fin, comme il est temps d'unifier les rangs pour résister au délabrement de l'Université et du pays.
Oran le 17-04-2022
P/Bureau national
Kaddour CHOUICHA
نص البيان باللغة العربية
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