DECLARATION
Le marasme que connait l'université algérienne ne fait que s'accentuer d'année en année. Preuve s'il en est besoin, les indicateurs de performance pédagogique et scientifique à l'image des positions abyssales de nos établissements dans les différents classements internationaux, et la démobilisation qui frappe une communauté universitaire résignée à son sort. Gabegie, Opacité, approximation, alliées à l'inertie administrative et la culture de la verticalité jacobine arrogante ont conduit à l'anesthésie de l'institution qui devait symboliser la locomotive vers un avenir meilleur.
Cet état d'esprit préjudiciable et irresponsable, se confirme au traitement inadéquat réservé à la pandémie (COVID-19) et ses conséquences sur les plans pédagogique et sanitaire.
Jadis à l'avant-garde de tous les combats, au premier rang des luttes sociales et pour les libertés, aussi bien par les idées que par sa capacité de mobilisation, l'université Mouloud Mammeri, est réduite aujourd'hui au mieux à une salle d'attente pour un visa d'étude, au pire, à une antichambre du chômage.La vie y est rythmée par des grèves cycliques, les fermetures intempestives et récurrentes des locaux paralysant des services entiers et réduisant le temps pédagogique à une peau de chagrin.
Les enseignants, sa principale composante, échaudés par les expériences passées, résignés, regardent, la mort dans l'âme, leur statut s'éroder, et avec, l'idéal pour lequel ils sont destinés.
Déçus par les cadres de lutte existant, que le pouvoir a tout fait diviser à défaut de les contrôler, les enseignants se retrouvent dans l'incapacité d'agir collectivement, ne serait-ce que pour freiner l'érosion inexorable de leurs droits moraux et matériels (sécurité, dignité, conditions de travail, salaire, logement…)
Devant cet état de fait, et dans le sillage du souffle de liberté et de renouveau qui balaie notre pays depuis le 16 février 2019, le renouveau du champ syndical devient une nécessité dans tous les secteurs d'activité, mais particulièrement dans le secteur de l'enseignement supérieur.
C'est dans cette optique qu'un groupe d'enseignants de l'université Mouloud Mammeri, ne pouvant se complaire dans la résignation mortifère qui paralyse la communauté universitaire, et convaincus que seule la lutte collective pourra restaurer la dignité de l'enseignant et redorer le blason de l'université, ont décidé de s'organiser dans un nouveau cadre de luttes syndicales en créant une section du Syndicat des Enseignants du Supérieur Solidaires (SESS).
Ouvert à toutes celles et à tous ceux qui aspirent à redonner sa dignité à l'enseignant universitaire et son lustre à l'université publique, le SESS-UMMTO appelle les enseignants à rejoindre en masse ses rangs pour en faire une véritable force de revendication qui portera haut et fort leur voix.
Pour toute information et/ou adhésion, prière de se rapprocher de l'un(e) des treize (13) membres du bureau provisoire dont la liste suit.
Vive les libertés syndicales !
Vive les libertés académiques !
Pour une université publique performante !
Tizi-Ouzou, le 09 mars 2021
Le bureau provisoire du SESS-UMMTO
01- M. BELHIMER Ouidir
02- M. LACEB Rafik
03- Mme. HACID Farida
04- M. LAOUARI Mohand Larbi
05- M. AMROUCHE Farid
06- Mme. DENDANE Malika
07- M. IKNIN Boualem
08- M. AIGOUN Chabane
09- M. AMROUCHE Hakim
10- M.ACHOUI Mhand
11- M. IKHERBANE Mohand Akli
12- M.TAHANOUT Mohamed
13- M. CHEBILI Ali
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