Ce jour, mardi 08 mars 2016, se sont
réunis en assemblée générale les enseignants de l’université de Sidi Bel Abbès
pour débattre des derniers évènements relatifs au Conseil Scientifique de la
faculté des sciences exactes et des deux collègues condamnés par la justice.
L’assemblée
générale constate le mutisme ; incompréhensible ; et l’absence totale
de la tutelle (le MESRS) concernant cette affaire, malgré que l’administration locale
rejette les allégations de falsification de PV et confirme que c’est le mode de
travail de cette institution Scientifique, qu’est le Conseil Scientifique. L’AG
rappelle que la Conférence générale de l’UNESCO de 1997 (art.
17&18) consacre les libertés académiques qui ne pourraient s’exercer
qu’avec l’autonomie des établissements du Supérieur. Elle préconise aussi qu’Il
est du devoir des Etats membres de protéger l'autonomie des établissements
d'enseignement supérieur contre toute menace, d'où qu'elle vienne (art. 19).
Cette
intervention de la justice fera jurisprudence et ouvrira la boîte de Pandore sur toutes
les formes et sortes de remises en cause de l’autonomie des entités
pédagogiques et scientifiques. Qui prémunira demain les Comités Scientifiques,
les Comités Pédagogiques, les Conseils de Discipline, la CUN, de l’épée de
Damoclès qui est maintenant pendue au dessus de leurs
« têtes » ?
L’assemblée
générale refuse que nos deux collègues soient des boucs émissaires et considère
que leur condamnation revient à la condamnation de l’entité morale
« élue » qu’est le CSF, dont les décisions sont collégiales et son
fonctionnement est sous l’autorité de l’administration. L’administration, dans
son ensemble, doit assumer ses responsabilités pour la protection de
l’enseignant dans l’accomplissement de ses taches au sein de l’université.
Afin
d’alerter l’opinion publique sur la gravité de la situation à l’université et
pour que le ministère (le ministre) intervienne pour la prise en charge de ce
problème et la mise en place de mécanismes pour la protection de l’enseignant
dans ses fonctions, l’AG appelle :
1- A une journée de protestation, le
lundi 14 mars 2016, avec rassemblement à partir de 8h30 au niveau de la faculté
des sciences exactes (Site I).
2- Au gel des activités et des
délibérations des Comités et Conseils Scientifiques de l’université.
L’assemblée
générale préconise, après les vacances de printemps, d’autres actions à
préciser, comme le gel des activités au sein d’autres organes pédagogiques
délibérants.
17. Le plein exercice des libertés
académiques et l'accomplissement des devoirs et responsabilités énoncés
ci-après supposent l'autonomie des établissements d'enseignement supérieur,
c'est-à-dire la latitude nécessaire pour que ces établissements puissent
prendre des décisions efficaces concernant leurs activités académiques, leurs
règles de fonctionnement,…………..
18. L'autonomie est l'expression institutionnelle des libertés académiques et
une condition nécessaire pour que les enseignants et les établissements de
l'enseignement supérieur puissent s'acquitter des fonctions qui leur incombent.
19. Il est du devoir des Etats membres de protéger l'autonomie des
établissements d'enseignement supérieur contre toute menace, d'où qu'elle
vienne.
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