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lundi 23 mars 2015

Huffington Post Maghreb | Le récit kafkaïen de l'universitaire Zoheir Zouache sur sa détention par les moukhabarate de Jordanie

Huffington Post Maghreb: "Une affaire kafkaïenne pour l'universitaire algérien détenu en Jordanie".
L'universitaire algérien, Zoheir Zouache, qui a été pratiquement enlevé le 5 mars dernier par les moukhabarate de Jordanie avant d'être libéré jeudi 19 mars 2015 ne comprend toujours pas pourquoi il a subi un tel traitement.

De retour à Constantine jeudi, il a déclaré que depuis le jour de son arrestation à l'aéroport d'Amman, les services de renseignements jordaniens ne se sont jamais donné la peine de lui expliquer pourquoi ils l'empêchaient de rentrer en Algérie.
Ils ne lui ont signifié aucune accusation non plus. L'universitaire qui enseigne l'économie à l'université de Constantine 2 s'est retrouvé littéralement dans une situation kafkaïenne.
Zouheir Zouache a été arrêté le 5 mars au moment de la vérification de son passeport à l'aéroport d'Amman alors qu'il devait prendre le vol vers Alger. Il est conduit par les services de sécurité jordaniens dans une salle d'attente où il est laissé en attente pendant de longues heures sans qu'on daigne lui donner la moindre explication alors que son avion en partance pour le pays était sur le point de décoller.

L'universitaire a d'abord pensé que la source du problème était peut-être les euros qu'il avaient sur lui. Mais, ce n'était qu'une supputation, digne de celles qu'avaient Joseph K dans le "procès" de Kafka. Il est embarqué ensuite dans une voiture 4X4 banalisée et remis aux moukhabarates jordaniens qui l'ont conduit à la prison.
Zoheir Zouache va passer de longs jours à la prison Al-Zerqaa où on lui faisait changer chaque jour de cellule. Il était tellement angoissé qu'il ne pouvait ni dormir, ni manger.
Son angoisse était d'autant plus grande que les agents des moukhabarates jordaniens qui se relayaient pour l'interroger lui ont fait savoir qu'ils pouvaient le détenir, sans explication, ni autre forme de procès, pendant de longues années.

On m'a demandé mon avis sur Daech, la Syrie et le printemps arabe

Mais que voulaient les moukhabarate de Jordanie d'un enseignant en économie venu de Constantine dans le cadre d'un échange académique ?
"On m'a demandé mon avis du Daech (EI) et la situation en Syrie et sur le printemps arabe" raconte-t-il au journal El Khabar. Un juge d'instruction - car il y en a eu un quand même dans cette histoire absurde - lui a suggéré de désigner un avocat.
L'universitaire lui a répondu qu'il n'en voyait pas l'utilité puisqu'il ne sait même pas pourquoi il a été arrêté et détenu. "Pourquoi prendrais-je un avocat alors que je suis innocent ?".

Les agents des services jordaniens lui ont bandés les yeux et menottés. Cela a été constamment le cas durant toute la période de l'enquête et au moment où ils lui faisaient changer de cellule.
Zoheir Zouache a indiqué que la manière de le traiter s'est améliorée après la visite que lui a faite l'attaché militaire algérien à Amman, une semaine avant sa libération. L'attaché militaire algérien, raconte-t-il, l'a fait asseoir à côté de lui après s'être assuré qu'il n'a pas été torturé.

Il s'est ensuite adressé avec fermeté au chargé de l'enquête des services jordaniens en insistant pour qu'il soit libéré pour qu'il puisse revenir en Algérie dans le vol du 19 mars. L'attaché militaire a signifié que l'universitaire était clean et que les vérifications faites en Algérie le confirmaient.

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