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Historique de la lutte de l'ENSA ex-INA

mardi 12 juin 2012

La Missive de Mekliche et Ayad à leurs collègues

A tous,

La cour pénale d'El Harrach a rendu un verdict de non-lieu concernant la plainte de la directrice de l'ENSA dans l'affaire du semoir expérimental.

M. Ayad Reda se joint à moi pour vous exprimer toute notre gratitude, pour votre soutien indéfectible, tout au long de cette terrible épreuve, que nous avons vécue tous ensemble depuis le 8 janvier 2012. Personne ne doit oublier que nous avons tous une responsabilité morale, patriotique dans cette épreuve combien dure, mais aussi combien instructive. C'est surtout cela qu'il faut retenir. Nous devons aussi rendre un hommage appuyé à la justice de notre pays qui a tranché en toute objectivité et honnêteté. Nous ne devrions jamais oublié l'intérêt d'un syndicat fort et engagé. Nous nous devons de ne pas quitter notre très chère Ecole avant d'avoir insuffler un vent de justice et d'esprit collégial. L'esprit syndical est un impératif, une exigence de la vie moderne. Il ne peut y avoir de vie sociale sans contre-pouvoir. La société civile doit s'organiser, se défendre contre tout abus de pouvoir. Les morts de la cité universitaire de Tlemcen sont dus à une négligence profonde de la tutelle, au mépris de cette tutelle qui a ignoré les nombreux appels des étudiants sur l'existence de fuite de gaz dans le restaurant. Et, maintenant sans la mobilisation très forte de la communauté universitaire, il va y avoir des boucs émissaires et les vrais coupables seront, à coup sûr, épargnés.

Madame la Directrice de l'ENSA, au lieu de se féliciter de cette décision juste, et, elle le sait mieux que quiconque, puisqu'elle a, dès le début, programmé, orchestré cette situation qui déshonore son auteur, mais aussi, tout son entourage immédiat dont le silence et la complicité lui ont été acquis dès le début. Cette épreuve a affecté toute la communauté universitaire de l'Ecole et d'ailleurs. Les étudiants ont souffert moralement et pédagogiquement : des techniciens ont remplacés des professeurs. Dans aucun pays au monde, cela aurait été possible. S'il est possible de comprendre la haine d'une directrice venue régler des comptes pour des raisons connues que d'elle-même, il est, par contre dramatique de s'apercevoir qu'une personne provenant d'un autre horizon, puisse à ce point s'immiscer au sein d'une famille très soudée par le passé (beaucoup de directeurs l'ont appris à leurs dépens) et créer un tel climat de suspicion et de haine.

Cette décision de justice aurait pu être le début d'une autocritique, le début d'un apaisement, le début d'un nouveau départ, le début d'un questionnement, le début d'une reprise en main d'un établissement dont la stratégie pour le pays est indéniable. Mais l'acharnement, la myopie, les stratégies de haine à courte vue d'une personne plus soucieuse de sa personne que de l'établissement et de ses collaborateurs qu'elle a entraîné, malgré eux, dans une tempête sans précédent dans le passé d'une communauté universitaire. Sinon, quel intérêt y-a-t-il à faire appel d'une décision de justice neutre et impartiale ? Il n'y a pas eu de vol ni même intention de voler. Il y a eu une volonté délibérée d'une directrice de déshonorer une famille universitaire qui a toujours vécu dans le respect mutuel, et le sentiment profond de partager un destin commun. Rappelez-vous la mobilisation de tout le personnel pour célébrer le centenaire de notre établissement.

Comment en sommes-nous arrivés là? Chacun de nous doit se poser cette question sans relâche.
Les caudataires se reconnaîtront.

Merci pour votre patience.
Mekliche et Ayad.

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