Devant le silence complice de la tutelle et la dégradation dangereuse de la situation de l’université algérienne, le syndicat SESS lance une pétition nationale pour dénoncer l’arbitraire de l’administration, ses atteintes à la dignité de l’enseignant et son recours abusif à la justice pour des questions et problèmes relevant des prérogatives d’instances internes à l’université. Ces agissements n’ont d’autres buts que d’instaurer un climat de peur pour contrer toute protestation et museler toute voix libre.
Comment accepter que :
- Notre collègue Arezki MEKLICHE de l’ENSA (ex INA) soit suspendu et interdit d’entrée à son établissement par la directrice Rosa ISSOLAH traduit devant une commission paritaire non réglementaire, puis traduit en justice pour « vol de matériel» (semoir) malgré la demande écrite faite et un bon de sortie pour le semoir qui devait être utilisé sur terrain.
- Nos collègues Mme Dalila Haddadi, les professeurs Zellal et Charafeddine soient la cible de l’administration de l’université d’Alger II parce qu’ils refusent la médiocrité, la compromission et la patrimonialisation de l’établissement public qu’est l’Université d’Alger II.
- Notre collègue Mme Malika M’RAIM de l’université de Tiaret soit trainée devant la commission paritaire et soit sous le coup d’une procédure de licenciement malgré les documents prouvant que son absence est due à son séjour à l’Etranger pour soins.
- Notre collègue Said BOUTICHE , qui exerce normalement à l’université de Boumerdes, soit sans salaire depuis plusieurs mois à cause du refus du recteur de l’université de Béchar de faire suivre le reste de son dossier de mutation, qu’il avait lui-même acceptée et signée.
Ces cas ne sont qu’illustratifs de l’arbitraire et de la situation de non-droit qui règnent au sein de l’université algérienne.
Nous, signataires de cette pétition, demandons l’intervention de monsieur le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour mettre fin à ces agissements qui n’amèneront à terme l’université qu’à une situation de blocage, dont les conséquences sont incalculables.