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mercredi 18 avril 2012

L'Expression | Les mouvements de grèves s'intensifient : Le malaise social asphyxie la campagne

Près d'un million de travailleurs vont paralyser les Assemblées populaires communales la semaine prochaine.

La campagne électorale ouvre l'appétit aux mécontents. Les appels à la grève se multiplient en cette période post-électorale. Les fonctionnaires des communes comptent carrément prendre en otage leurs structures. Une grève nationale est prévue à partir du 23 avril prochain et pendant trois jours. Près d'un million de travailleurs vont paralyser les Assemblées communales à travers le pays la semaine prochaine.

Pour eux, c'est le moment ou jamais de faire le forcing sur la tutelle. Les fonctionnaires contestent le statut présenté par la tutelle et réclament sa révision ainsi que l'amélioration des conditions socioprofessionnelles. Considérant que la tutelle n'a pas tenu ses promesses, les fonctionnaires ont donc décidé de renouer avec le débrayage. La décision a été prise après plusieurs assemblées tenues au niveau des différentes wilayas du pays. L'on rappelle que les fonctionnaires des communes ont observé plusieurs grèves durant l'année 2011 sans pour autant décrocher leurs revendications.

Devant l'attitude de l'administration centrale, les fonctionnaires ont bien choisi le moment pour frapper fort. La grève des communaux risque d'avoir des répercussions négatives sur la campagne électorale. Alors qu'elle n'arrive pas à décoller, la campagne électorale risque sérieusement d'être perturbée par cette grève. A l'instar des communes, d'autres secteurs seront paralysés la semaine prochaine. Le secteur de la santé va renouer avec le débrayage.

Une grève illimitée est prévue à partir de dimanche prochain au niveau des hôpitaux. Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé avait fait appel à une grève pour le 6 avril dernier mais elle a été reportée à la semaine prochaine en raison du deuil national. Le secteur de l'éducation n'est pas épargné par ce malaise. La grève lancée lundi par le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a touché 350 établissements du secondaire.

L'action de protestation a réussi, selon ce mouvement, à paralyser 90% des établissements de l'enseignement secondaire. Les enseignants ont choisi la date qui coïncide avec la Journée du Savoir pour contester les conditions socioprofessionnelles des enseignants. Pire encore, en cas de non-satisfaction des revendications, les enseignants menacent de compromettre l'examen du Bac. Les fonctionnaires de la justice sont en grève depuis trois jours. Les activités sont gelées au niveau des tribunaux. Le Syndicat national des contrôleurs de la métrologie prévoit un mouvement de débrayage pour la fin du mois en cours. Suite à l'échec des négociations avec la direction, le syndicat passe à l'action. Ce dernier revendique la révision du régime indemnitaire.

Tous ces ingrédients influent sur la campagne électorale. Les signes d'indifférence s'affichent de plus en plus. Les Algériens ne prêtent pas une importance à la chose politique. Bien au contraire, le divorce se confirme. Au premier jour de la campagne électorale, des panneaux d'affichage ont été saccagés dans plusieurs villes du pays. Ce geste significatif exprime clairement l'attitude des citoyens envers l'échéance du 10 mai prochain. Ebranlés par la flambée des prix, et épuisés par l'attente, les citoyens ne croient plus aux promesses des partis politiques.


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