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jeudi 15 mars 2012

El Watan | Université de Sidi Bel Abbès: Bataille rangée entre étudiants

La violence est devenue, hélas, un phénomène banal à l’université de Sidi Bel-Abbès où aucune faculté n’en est épargnée, ce qui a tendance à prendre au fil du temps une ampleur peu rassurante.

Le dernier incident en date remonte à la journée de jeudi dernier lorsque le siège du rectorat de l’université (ex-Itma), sur la route de Tlemcen, a été le théâtre de violents affrontements entre deux groupes rivaux se réclamant, chacun, de l’Union nationale des étudiants algériens (UNEA). Ces échauffourées ont fait trois blessés parmi les protagonistes. Elles sont survenues alors que l’un des deux groupes, opposé à l’actuelle direction de l’UNEA, a voulu interdire la tenue d’une rencontre programmée à l’occasion du 8 mars par des membres du bureau local de cette organisation estudiantine.

S’ensuivent alors de vifs échanges verbaux avant qu’une bataille rangée n’éclate à coups de pierres, de poings et de gourdins. La circulation automobile sur l’axe Sidi Bel-Abbés - Sidi Lahcen, à hauteur du rectorat, a été quelque peu perturbée avant que n’interviennent les gendarmes pour mettre un terme à ce débordement. Ce n’est malheureusement pas la première fois que de pareils affrontements surviennent à l’université de Sidi Bel Abbés.

La violence gagne l’université

Entre 2005 et 2011, des dizaines de bagarres, souvent violentes, entre plusieurs factions d’étudiants ont été enregistrés au niveau des facultés et campus universitaires, révèle un ancien syndicaliste du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES). Selon lui, ces actes de violence sont généralement provoqués par des membres d’organisations estudiantines affiliés à certaines formations politiques qui se servent des franchises universitaires comme champ de bataille «politique». «Le phénomène s’est accentué au cours de ces dernières années et la mobilisation de tout le corps universitaire est, de ce fait, plus que nécessaire pour y mettre un terme», préconise-t-il. Et d’ajouter : «la violence à l’université, lieu de science et de débat, tend à se banaliser surtout que cette dernière n’influe plus sur la société mais, au contraire, en subit la pression et les contradictions.»

Par Abdelkrim Mammeri, in El Watan du 14 mars 2012
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