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Historique de la lutte de l'ENSA ex-INA

samedi 10 mars 2012

La réforme universitaire saisie à l'aune du LMD importé.

Notre pays ne souffre pas de manque de compétences et d'hommes honnêtes et imaginatifs. Il souffre du vice de la cooptation et de la désignation à la tête des postes clés de personnes dont le profil est choisi en fonction non pas de l'efficacité, de l'esprit d'initiative et d'entreprise, mais en fonction de l'allégeance et de l'obéissance absolues aux donneurs d'ordre. Ce n'est pas que dans nos différentes institutions, il n’y ait que des incompétents et des pistonnés, bien au contraire.

Il en est – ils sont légion –, qui possèdent de grandes compétences dans leurs domaines respectifs, mais qui se trouvent cependant contraints d'obéir et d'adopter des profils serviles afin de garantir le «pain» à leurs enfants ou pour veiller au «prestige» que leur procurent leurs hautes charges. Autrement dit, ceux qui gèrent les différentes institutions de notre Etat ne sont pas tous des incompétents et des ignares, loin s'en faut, mais seulement des personnes conditionnées par les réflexes d'une culture et d'une tradition qui accordent la part belle à l'autorité patriarcale au détriment de l'esprit délibératif. 

Le père, en tant que chef de famille, a toujours raison dès lors même qu'il a tort, et le fils n'a pas à contester les décisions du père, même si elles s'avèrent à l'évidence fausses ou  contraires à la logique. Ainsi en est-il de nos dirigeants qui se comportent, dans la sphère publique, comme s'ils étaient des patriarches sanctifiés et dont la parole et les actes ne peuvent être remis en cause sans provoquer de grands sacrilèges.

Cette représentation patriarcale de l'autorité, et partant de la «gestion domestique» se retrouve au niveau de la gestion politique et administrative de notre pays où «les chefs» se considèrent comme les dépositaires incontestés et incontestables de «la vérité». Devant une telle prétention exorbitante, nulle compétence ou opinion contraire, ne saurait avoir droit de cité.

De là s'expliquent en effet, les raisons qui font que l'Algérie politique se trouve frappée d'immobilisme dans tous les domaines de l'activité culturelle, sociale, politique et économique.

Par A. Rouadjia
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